
Vladimir Vladimirovitch Poutine, l’homme qui tient fermement les rênes de la Russie depuis plus de deux décennies, est une figure qui provoque autant de fascination que de controverse.
Son parcours, qui commence dans un appartement communautaire de Léningrad pour aboutir au Kremlin, est une histoire remarquable de détermination, de persévérance et d’un sens aigu du pouvoir.
L’enfance de Poutine : les rues de Léningrad
Poutine est né le 7 octobre 1952 à Léningrad, aujourd’hui connu sous le nom de Saint-Pétersbourg.
Fils de Vladimir Spiridonovitch Poutine, un sous-officier de la marine soviétique pendant la Seconde Guerre mondiale, et de Maria Ivanovna, une ouvrière d’usine, il a grandi dans un appartement communautaire où plusieurs familles partageaient une même cuisine et une même salle de bains.
Les conditions de vie étaient difficiles et, souvent, il fallait faire la queue pour utiliser les installations communes.
Ces premières années ont été déterminantes pour le jeune Poutine.
Il a grandi dans une ville qui portait encore les cicatrices du siège de Léningrad, une période pendant laquelle plus d’un million de personnes ont péri, principalement de faim.
Cette réalité brutale a façonné l’enfance de Poutine, le forgeant dans la résilience et l’endurance.
L’école n’a pas été une évasion pour le jeune Poutine.
C’était un élève moyen, mais il se distinguait par son intérêt pour le sport. Il a commencé à pratiquer le judo à l’âge de 12 ans, une discipline qu’il continue de pratiquer et de promouvoir aujourd’hui.
Il attribue au judo le développement de sa détermination et de sa discipline.
Poutine, l’université et le KGB
Après l’école secondaire, Poutine a été accepté à l’Université de Léningrad où il a étudié le droit. Durant ses années d’université, il a été initié à la politique en rejoignant le parti communiste.
C’est également pendant cette période qu’il a été recruté par le KGB, l’agence de renseignement soviétique.
Pendant 16 ans, Poutine a travaillé pour le KGB, principalement en Allemagne de l’Est. Il a été chargé de surveiller les étrangers et les dissidents soviétiques, de recruter des informateurs et d’obtenir des informations de valeur pour l’Union soviétique.
Ces années ont été formatrices pour Poutine, lui donnant une compréhension profonde des rouages du pouvoir et de la politique. Elles ont également aiguisé son engagement envers l’objectif d’une Russie forte et respectée.
Ascension politique : de Saint-Pétersbourg à Moscou
Après la chute de l’Union soviétique en 1991, Poutine est retourné à Saint-Pétersbourg où il a rejoint l’administration de son ancien professeur de droit, Anatoly Sobchak, qui était alors maire de la ville.
Poutine a servi en tant que bras droit de Sobchak, prenant en charge une série de dossiers importants, dont les affaires étrangères de la ville. Il a gagné une réputation de dur labeur et d’efficacité, une image qui a aidé à propulser sa carrière politique.
En 1996, il a été appelé à Moscou par le président Boris Eltsine pour servir dans son administration.
Poutine a rapidement gravi les échelons du pouvoir à Moscou, occupant une série de postes importants, notamment celui de chef du FSB, l’agence qui a succédé au KGB.
En 1999, Eltsine a nommé Poutine Premier ministre, un poste qui lui a permis d’asseoir sa position dans l’élite politique russe.
La Russie sous Poutine
Quand Poutine est devenu président à la fin de 1999, après la démission surprise d’Eltsine, la Russie était dans un état de chaos économique et social.
L’économie était en ruines, le système politique était instable, et la corruption était omniprésente. De plus, la Russie était aux prises avec une rébellion en Tchétchénie, ce qui aggravait encore plus l’instabilité.
Poutine a adopté une approche autoritaire pour rétablir l’ordre. Il a recentralisé le pouvoir, réprimé la corruption, et lancé une série de réformes économiques.
Sous sa direction, l’économie russe a connu une croissance significative. Le revenu moyen des ménages a augmenté, et la Russie a réussi à rembourser sa dette extérieure.
Cependant, les méthodes de Poutine ont également suscité des critiques. Les défenseurs des droits de l’homme ont dénoncé sa répression de la dissidence et sa restriction de la liberté de la presse.
Sur la scène internationale, Poutine a été critiqué pour ses actions agressives, notamment l’annexion de la Crimée en 2014, qui a créé des tensions avec l’Occident.
Les invasions de la Géorgie et de l’Ukraine
En 2008, Vladimir Poutine, alors Premier ministre, a supervisé l’invasion de la Géorgie par la Russie, un conflit qui a abouti à la séparation des régions d’Ossétie du Sud et d’Abkhazie de la Géorgie.
La guerre a été déclenchée par des tensions longtemps latentes entre la Russie, la Géorgie et les deux régions séparatistes.
Les actions de Poutine lors de ce conflit ont été largement condamnées par la communauté internationale, mais elles ont renforcé sa popularité auprès de nombreux Russes.
La décision de Poutine d’envahir l’Ukraine en 2014 et à nouveau en 2022 a été l’un des moments les plus controversés de sa présidence.
Ces actions ont été largement condamnées par la communauté internationale et ont conduit à une série de sanctions économiques contre la Russie.
Il y a plusieurs raisons qui ont poussé Poutine à prendre ces décisions audacieuses.
Tout d’abord, il a vu l’Ukraine et la Géorgie comme des parties essentielles de la sphère d’influence russe, et l’idée de les perdre pour l’Occident était inacceptable.
De plus, ces invasions ont servi à détourner l’attention de problèmes internes et à galvaniser le sentiment nationaliste parmi les Russes.
Il y a encore d’autres raisons qui ont amené Vladimir Poutine à décider de ces invasions, qu’il serait long d’évoquer ici…
Conclusion
Le parcours de Vladimir Poutine, de son enfance à Léningrad à la présidence de la Russie, est une histoire de résilience, de détermination et de pouvoir.
Son influence sur la Russie et le monde ne peut être niée, qu’elle soit admirée ou décriée.
Il reste une figure puissante sur la scène internationale, et son héritage continuera d’influer sur la Russie et le monde pendant de nombreuses années à venir.
Vladimir Poutine a démontré à plusieurs reprises que par son habileté, sa ruse et son esprit stratège, il est parvenu à terrifier un occident qui a perdu tous repères et qui est plus préoccupé par le wokisme et la théorie du genre que par l’avenir et la sécurité de ses peuples.
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